Plaisir des yeux

Je partage ici avec vous quelques photos des paysages et des espèces rencontrés au gré de mes prospections naturalistes de terrain, mais aussi grâce à des observations tout près de chez moi. Il y a les données, les analyses et les interprétations naturalistes, mais, également, l'émerveillement et le plaisir de (re)découvrir le monde naturel qui nous entoure

"Les belles surprises, en forme d'observation, peuvent apparaître aussi en vacances : Traquet du désert (Oenanthe deserti). Parc naturel du Cabo de Gata"

"Mais quelle chance d'avoir le Castor comme voisin. Peu après notre demenagement à la Balme, j'observe un arbre en bord du Rhône, déjà entamé. Piège photographique placé devant et, quelques semaines plus tard, il était là"

"La belle et de plus en plus rare Bacchante. Découverte cette année en Haute-Savoie, sur un site où elle n'avait jamais été signalée. Espèce protégée légalement en France"

"Le Moro-sphinx ou Sphinx colibri est un papillon avec une vitesse de vol remarquable (vitesse de battement des ailes de l'ordre de 75 par seconde!). Sa queue touffue, sous forme de pinceau, lui servirait de gouvernail en vol et lui a valu, dans certaines régions, le sobriquet de "Sphinx queue de canard"

"Le Triton (du grec ancien Τρίτων / Trítōn) est un dieu marin de la mythologie grecque. Pouvant coloniser des pièces d'eau à plus de 2000 mètres, mais aussi des ornières forestières d'une forêt de plaine, cette femelle de Triton alpestre, photographiée en Oisans, transmettait beaucoup de sérénité"

« Petit lézard adapté au climat montagnard (il est également présent en plaine dans le nord de la France), le Lézard vivipare (Zootoca vivipara) fréquente nos landes et zones humides d'altitude"

« Un des papillons enblème de nos montagnes, l'Apollon (Parnassius apollo). Espèce protégée par la loi et hôte des zones rocailleuses à sedums »

« Un haut lieu de l'ornithologie en Espagne, le parc naturel du Delta de l'Ebro est un paradis pour l'observation de l'avifaune à n'importe quelle saison de l'année. Entre mer et rivière, rizières et zones humides, des paysages magnifiques »

« Petite couleuvre, totalement inoffensive et non venimeuse, la Coronelle lisse (Coronella austriaca) peut être trouvée, comme ce jour du printemps 2018 en Haute Maurienne, sous des plaques ou tôle métalliques »

« Rapace majestueux et puissant, le Grand-Duc d'Europe (Bubo bubo) profite, dans les secteurs de plaine, des anciennes carrières abandonnées et non dérangées comme celle-ci, en Saône-et-Loire où j'ai eu la chance de le photographier en 2018. Les restes des proies observées confirment son "menu" préféré : lapins, hérissons, autres oiseaux...»

« Majestueux et tranquille, le Bouquetin des Alpes (Capra ibex) a failli disparaître des Alpes au XIXᵉ siècle, presque exterminé par la chasse. C’est grâce à Victor-Emmanuel II de Savoie, chasseur lui aussi et ému pour sa presque disparition, qu’une réserve royale verra le jour dans le massif du Grand Paradis et de là, les réintroductions sur les massifs voisins permettront à nouveau d’établir des populations viables dans notre région»

« La faune nous entoure dans nos villes et villages et beaucoup de personnes ne s'en rendent même pas compte. Comme par exemple pour cette visiteuse d’été de nos maisons, l’Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum). Il suffit de lever un peu le regard et peut être que nous pourrons admirer le allers-retours incessants des parents pour nourrir les oisillons avec des insectes chassés en vol»

« Un des amphibiens les plus menacés d’Europe, le Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata), possède un dessus tout à fait banal qui se confond assez bien avec le milieu. Mais son ventre est d’un jaune éclatant avec des taches noires. Chaque individu a un dessin qui lui est propre. C’est, en quelque sorte, sa carte d’identité »

« Un « papillon caillou » parmi les cailloux. Le Chevron blanc (Hipparchia fidia) fréquente des milieux rocheux et caillouteux du sud de la France. Quand il est posé c’est assez difficile de déceler sa présence ! »

« Et encore du mimétisme avec une espèce emblématique de nos montagnes, blanche comme la neige en hiver et couleur brune en été pour bien se camoufler dans les pierriers. Il faut bien scruter lorsque on veut avoir un comptage complet d’un groupe. Ici, par exemple, vous avez 3 individus (si, si, je vous le jure) mais, sur l’ensemble du versant, vingt lagopèdes alpins (Lagopus muta) se cachaient de la sorte »

« Nous sommes habitués à les voir se balader avec une agilité étonnante autour des arbres de nos jardins ou des forêts de nos montagnes. C'est curieux d'observer, la même espèce dans des milieux complètement différents sous d'autres latitudes. Ici, un Écureuil roux (Sciurus vulgaris) se nourrit de dattes dans le sud-est de l’Espagne. Cette espèce, qui occupe pratiquement toute l’Europe, compte plus de 40 sous-espèces dans son aire de répartition! »

« Le groupe des lépidoptères hétérocères ( hétéro-= « diverses » ;-cère : « antenne, corne ») ou communément appelés « papillons de nuit », compte en France plus de 4800 espèces et si bien une majorité possède des couleurs discrètes, on peut trouver des espèces aux dessins assez attrayants comme cette Hachette (Aglis tau) »

« Les odonates (libellules et demoiselles) animent nos inventaires estivaux en secteur humide. Il s’agit d’un groupe assez fascinant et avec lequel on peut tirer des conclusions sur la typologie d’une zone humide. Ici, par exemple, l’Agrion nain (Ischnura pumilio) est l’indicateur d’un habitat assez jeune. On dit de cette espèce qu’elle est pionnière »

« Le saviez-vous ?. Les orthoptères constituent la biomasse la plus importante de l’étage alpin. Et oui, quand vous vous baladerez en montagne et vous regarderez les vaches ou les marmottes, pensez que le « poids » le plus important correspond aux criquets et sauterelles, ressource alimentaire pour beaucoup d’autres espèces. Ici, un Analote des Alpes (Anonconotus alpinus), hôte des alpages et landes en montagne »

« En dehors de l’expertise naturaliste professionnelle ou bénévole, l’intérêt pour les espèces qui nous entourent permet de découvrir des voisins du jardin comme le Hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus). Au-delà du droit à la vie que, à mon humble avis, tout être vivant doit avoir, le Hérisson est un excellent auxiliaire du jardinier : il mange des limaces, escargots…

« Voici un mâle qui prend au sérieux sa paternité !. L’Alyte accoucheur (Alytes obstetricans). Après l'accouplement, le mâle prend la ponte de la femelle et l'entortille entre ses pattes arrière. Il s'en occupera jusqu'à l'éclosion des têtards, en la protégeant de la sécheresse. Cette attention lui a valu son nom scientifique (Alytes = « enchainé » et obstetricans = « sage-femme, accoucheuse »)

« L’Orvet (Anguis fragilis) n’est pas, contrairement à ce que certaines personnes pensent, un serpent !. Il s’agit d’un lézard sans patte (on dit qu’il est apode). Et même remarque que précédemment pour le Hérisson : si vous avez un Orvet dans votre jardin, vous avez un trésor (il adore les limaces !). Ici, le mâle maintient la femelle pour l’accouplement »

« Groupe souvent mal aimé, les araignées sont perçues comme malfaisantes, odieuses et pourtant…si on les connaissait mieux (c’est là probablement le problème !) on découvrirait une écologie fascinante et plein de services rendus aux humains. Et ajoutons également de la beauté, comme celle de cette Epeire feuille de chêne (Aculepeira ceropegia) »

« Afin de réaliser des points d’écoute, au détecteur, des émissions ultrasonores de chiroptères on peut assister, en attendant la tombée de la nuit, à des couchers de soleil comme celui-ci… »

«…ou celui-ci. Un des avantages de prospecter le soir! »

« Je dis souvent, concernant le travail de terrain, que certains "décors de bureau" rendent la tache bien plaisante, ou oublierait presque qu’on est en train de travailler !.»